Moh Said Acheraiou, un artiste de Mayache
Nous l’avons rencontré au café « Va et vient du nord »,
du 18e arrondissement à Paris, où il travaille depuis longtemps.
Il s’appelle Moh Said Acheraiou. Il est du village Ait Said.
Il est un artiste que les nouvelles générations ne connaissent pas peut être.
Au village il est connu sous le nom Moh Said n’Ali Balek.
Il était un musicien, spécialisé dans la percussion ou
Derbouka. De ce sexagénaire se dégage beaucoup de sensibilité, de piété et de vertu.
Il est de ce genre de personne qui a le moins de problème avec les gens.
Dans son parcours d’artiste il nous invite à des replongeant
de plus de 30 ans en arrière.
« Je fais partie du groupe d’artiste qui s’appelle
Mizrana. Nous avons animé plusieurs galas artistique à Roubaix au nord de France
et en Belgique….il y avait avec moi Amar Oufares (Amar Fares), Lounes Alou
(Lounes Acheraiou). Nous étions soutenus par une association d’une troupe de danse
folklorique de Vgayet gérée par Malika et son époux Gérard. C’était entre les
années 1982 et 1985 »
Et de poursuivre : « j’ai aidé de mon mieux Amar
Oufares qui était notre chanteur. Parfois je le fais réveiller à trois heure du
matin pour lui insuffler un ver d’un poème….j’ai collaboré et j’ai aidé
beaucoup d’autres artistes tel que Hamidouche, Cherif Hamani, j’ai fréquenté
beaucoup d’autres artistes tels que Meziane Rachid, Ait Meslayen.
En 1979, j’ai beaucoup aidé Hamidouche dans la publicité
pour le faire connaitre. Il était reconnaissant envers moi. Nous sommes resté
ami jusqu’à sa mort en 1998. Il avait chanté pour moi gratuitement dans des fêtes
de ma famille.
Nous avons aidé aussi de jeunes chanteurs tels que Rabah
Asma pour lequel nous avons ouvert nos portes pour se produire avec nous.
A Alger aussi nous avons fréquenté beaucoup d’autres
chanteurs, tel que Hcène Adjroud, Belkhir Mohand Akli. » nous a déclaré l’artiste.
Et de continuer son récit « Au village Mayache nous avons
chanté dans des fêtes de mariage, mais aussi dans les village voisins, tels que
Mazer.
Au village nous comptons aussi d’autres artistes, tel que
Lounes Hamoudi, connu sous le nom de Lounes Hmouda et Amar U Achour du vrai nom
Amar Hachemani ».
Sur les évolutions du monde de l’art de nos jours il
nous déclaré « c’est différent et c’est
autre chose, pour nous c’était la belle époque ! ».
Pour conclure un sentiment de nostalgie se dégage de ses
yeux : « oui le village et le pays me manquent. En 1999 je suis resté
dix ans sans revoir mon pays. Le jour où je suis retourné j’ai embrassé les
rochers sur lesquels on se regroupait entre amis. Je passe un grand bonjour au
gens de mon village et à tous ceux qui le connaissent. Et je dirais que la
culture et l’âme de la vie ».
De Paris
Akli Ait Yahia
Mourad Hammami
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